Nous sommes fiers de pouvoir partager avec vous, notre première étude sur la binationalité après plusieurs mois de travail et de recherches. Vous pourrez la télécharger en cliquant sur ce lien:
Alors que les débats sur l’immigration et la nationalité battent leur plein, la pluri-nationalité, la binationalité, est un sujet peu traité. Encore moins quand on l’interroge à la lumière de l’engagement politique. Elle prend alors une dimension particulière, profondément contemporaine et liée aux évolutions historiques des pays. C’est l’objet de l’étude que nous vous proposons.
Partant du constat que l’éloignement du pays natal et/ou la binationalité n’entraînait pas nécessairement une diminution de l’intérêt pour la vie politique, notre centre d’étude a travaillé avec un réseau unique d’élus binationaux de tous bords dans le monde et nous nous sommes posé les questions suivantes : existe-t-il une spécificité dans la perception et l’exercice de l’engagement politique ? Comme militant et comme candidat ? Dans l’exercice du mandat ? Selon la nature de ce mandat ? Comment se traduit la double allégeance ? Existe-t-il un risque de conflit d’intérêt plus aigu en politique ?
Pour fournir des éléments de réponse, nous avons fait le choix d’une méthodologie ad hoc à la fois dans les sources et dans l’élaboration du document. Au-delà de la bibliographie, dans trois langues, actualisée sur le sujet, nous nous sommes appuyés sur des questionnaires spécifiques à l’étude et ce, de manière articulée avec une approche anthropologique. Ce matériel a été complété par des analyses comparatives sur la binationalité dans les pays dont sont issues les personnes interrogées.
Les résultats sont à la hauteur de l’investissement. Ils éclairent le thème plus vaste de la représentativité en politique, entre identité et mobilité. Ils ouvrent un large champ de réflexion sur la dissymétrie dans l’allégeance aux nationalités, sur les aspects institutionnels de la relation des citoyens établis hors de leurs frontières à leur pays et sur leurs pratiques politiques.
Notre première étude a été co-dirigée et écrite par Florence Baillon, Laure Pallez et Hélène Demeestere avec le concours de Marie-Christine Peltier-Charrier, Docteure en anthropologie sociale, chercheure associée Laboratoire d’Anthropologie Politique, Approches interdisciplinaires et critiques du contemporain, CNRS/ EHESS, autrice de l’article « Élus plurinationaux et pratiques politiques » que nous remercions chaleureusement.
Nous tenons aussi à remercier nos contributeurs: Mathias Assante di Panzillo, Mehdi Benlahcen, Jean-Philippe Berteau, Vanessa Gondouin-Haustein, Pierre Kanuty, Martine Vautrin-Djedidi, Florian Bohême ainsi que toutes les personnes auditionnées: Hélène Degryse, Présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger, Conseillère des Français de l’étranger aux Pays-Bas; Ramzi Sfeir, Vice-Président de l’Assemblée des Français de l’étranger, Conseiller des Français de l’étranger à Montréal, Canada; Jérémy Michel, Conseiller des Français de l’étranger en Belgique; Thatsanavah Banchong (Kai), Conseillère des Français de l’étranger en Thaïlande; Josiane Adjovi, Conseillère des Français de l’étranger au Bénin; Franck Bondrille, Conseiller des Français de l’étranger à Miami en Floride; Ana Saint-Dizier Marí, Consulaire des Français de l’étranger à Barcelone en Espagne; Serge Thomann, Conseiller des Français de l’Étranger d’Australie, et anciennement Conseiller Municipal et Adjoint au Maire de la ville de Port Phillip et d’un quartier en particulier : St Kilda; Juan Saavedra, franco-chilien, élu maire au Chili (1990-2008); Edmond Aparicio.
Bonne lecture à toutes et tous,
Contact presse: contact@la-france-et-le-monde-en-commun.org
Crédits Florence Baillon – Photo prise devant l’IMA Paris